http://science-professor.blogspot.com/2009/06/exploratory-research.html
C'est ce genre de choses qui manque en France. Le CNRS a tenté en SHS en 2009 une expérience (mini-bourse, 10 000 euros, pour un domaine nouveau, exploratoire). L'expérience a explosé sous le poids des candidatures (500 demandes pour 25 places)
]]>je comprends ton point de vue. C'est vrai que le système par projets a des défauts. Et, en particulier, comme tu dis, la difficulté à démarrer quand on n'est pas encore "inclus". Je l'observe moi-même, et je le regrette. En France, une des clefs du système, c'est que les projets sont collaboratifs. Un projet regroupant trois laboratoires, dont un est "inclus", permet de démarrer les choses dans les deux autres labos. Aux USA, je ne vois pas cette clef d'entrée.
J'observe, cependant (http://n.holzschuch.free.fr/dotclear/index.php?2009/04/22/153-who-s-going-to-win), qu'en Informatique (je sais, je suis biaisé...), le financement "par projet" aboutit à donner plus d'argent que l'ancien système. Je pense que quelqu'un y a perdu, mais qui ? Je trouve aussi l'entrée plus facile à l'ANR qu'au CNRS (ou à la NSF, d'ailleurs).
Enfin, Expbook ne se plaint pas d'avoir "trop d'argent". Il se plaint d'avoir trop d'argent *par rapport* à d'autres ressources épuisables ; par exemple les étudiants. Avoir de quoi financer 10 post-doctorants, ça ne sert à rien s'il n'y a que 5 doctorants qui sont formés dans toute la discipline. Tu notes que le coeur du message d'Expbook, c'est bien : "arrêtez de soumettre des projets à tort et à travers".
J'ajouterai, en France, une règle sur la difficulté qu'il y a à gérer n contrats. C'est vrai qu'on ne sait jamais si un projet ANR sera accepté, ce qui conduit à en soumettre plusieurs en même temps (un Blanc, un JC, un MDCO...), en espèrant qu'il y en ait au moins un qui passe. Mais je recommande (chaudement) aux petits jeunes d'envisager aussi ce qui se passerait s'ils sont *tous* retenus. Ça peut devenir problématique d'avoir trop de contrats à gérer (et non, il n'est pas prévu de désistement).
]]>Le fait que certains aient trop d'argent de leur propre aveu montre bien le problème du système. En parallèle, la barrière d'entrée, pour avoir son premier financement, est de plus en plus haute, de plus en plus élevée. Voir ce fameux graphique par exemple : http://tomroud.com/2008/02/08/le-graphique-qui-deprime/ Et c'est une logique qui s'auto-alimente : je suis bon et j'ai des financements, mais où est la poule, où est l'oeuf ?
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